Pierre Choupin
Les Houches
J'ai grandi dans la ferme en même temps que les vaches de mon grand père, Michel Choupin. J'étais tout le temps dans ses pattes à vouloir aider pour les vaches et j'ai attrapé le virus! Je n'ai pas de formation agricole mais j'ai appris auprès de mon grand père: je le regardais faire et l'écoutais. Puis en grandissant j'ai pu m'y mettre à mon tour.
Un jour je lui ai demandé si je pouvais reprendre son exploitation car je voulais continuer cette tradition familiale et voilà comment j'ai commencé.
Ma première vache est un cadeau de mes grand parents, une belle génisse qui vient de chez Jérôme Garcin.
L'association est un bon moyen de se faire entendre auprès des locaux et des élus par exemple. Elle nous permet de n'être qu'une seule et unique voix, d'être solidaires...
J’aimerai montrer aux habitants de cette vallée que l’agriculture est l’avenir, et qu’il faut en prendre plus compte. J'espère que les gens se rendront compte de la situation actuelle (changement climatique, pollution...) Il n'y a pas que le tourisme!
L'héritage que mon grand père m'a laissé est très important à mes yeux.
J'ai le projet d'agrandir le troupeau et de fabriquer du fromage, en vente directe.
Aujourd'hui j'ai une petite dizaine de bêtes. J'entretiens l'alpage des Baux aux Houches.
J'exploite 13 ha, dont une grande partie est en zone constructible, aussi l'avenir n'est pas très serein...
Patrick ANCEY,
Vallorcine
Depuis tout petit je m'occupais des vaches de mes parents. Après mes études et ma modeste carrière d'entraineur de ski j'ai hérité du batiment que mon père avait construit pour élever des moutons.
Je l'ai transformé en étable à vaches.
Depuis 1994 j'élève des vaches d'hérens et je fabrique de la tomme afin d'équilibrer les comptes de mon exploitation.
Depuis 3 ans j'ai pris un petit troupeau de chèvre et je fabrique du fromage l'été.
J'ai découvert une activité très intéressante, même si elle demande beaucoup de travail, et je fais parti de ceux qui pensent que la valorisation par la vente directe de nos produits est la seule solution viable pour l'avenir de nos petites exploitations de montagne.
J'ai rejoins l'association pour plusieurs raisons évidentes:
-nous faisons partie des paysans qui s'entendent bien et qui ont compris qu'il n'y avait plus que la solution de se grouper pour se défendre face à la pression immobilière des résidents secondaires, remercions au passage nos parents qui n'ont pas tout vendu;
-l'organisation de la bataille des Reines de Chamonix, véritable succès avec la rencontre des éleveurs valaisans, valdotains et savoyards, plus de 7000 spectateurs et plus de 40 exposants au marché des produits locaux, sans oublier un défilé historique dans les rues de la ville !
-pour apporter mon expérience auprès des jeunes qui aimeraient bien s'installer dans la vallée;
-parce que la pollution envahissante de la vallée commence à être plus qu'inquiétante et que personne ne prend les décisions qui sont évidentes
Merci à ceux qui nous soutiennent, élus, sympathisants et bénévoles!
Paysan Boulanger, je cultive mes blés de variétés anciennes à Saint-Félix, sur la ferme familiale, je stocke les grains dans un silo dans ma ferme aux Houches (l'ancienne ferme à Payot) et mouds la farine chaque jour. Le pain que je crée, la "pain de Chibon" est vendu sur place à la ferme et sur des marchés.
Passionné par l'élevage aussi, j'ai petit à petit pris des brebis, puis des vaches d'Hérens qui pâturent sur les Bossons, les Houches et l'alpage de Lognan.
Gérard Berrux,
Les Houches
Marc OUVRIER BUFFET, Servoz
Il y a toujours eu des bêtes à la maison : poules, lapins, brebis, chèvres, vaches et jardin qui ont bercé mon enfance. Mes parents, doubles actifs ont su me transmettre leur passion de la ferme « à l’ancienne ».
Mes début d’éleveur : à 7ans avec en cadeau un agneau Thônes et Marthod, mon premier veau à 10ans offert par Rémi Deschamps. Des anciens j’ai appris une agriculture paysanne, proche et respectueuse de l’animal et de la nature.
La passion faisant, j’ai toujours eu une double activité salariée et agricole. Petite exploitation familiale d’ovins et bovins viandes, nous partageons le travail avec mes parents, toujours là pour de gros coups de mains et de bons conseils.
J’ai rencontré Anne qui était bergère transhumante et depuis elle partage ce mode de vie. Nous souhaiterions aujourd’hui développer l’exploitation afin de la rendre viable. Races rustiques et locales, vaches d’Hérens allaitantes et brebis Thônes et Marthod en transformation fromagère.
La création de TPMB nous a permis de renforcer les liens avec d’autres agriculteurs et de faire émerger une dynamique pour le maintien de l’agriculture de montagne. Mais ce que nous défendons n’est pas seulement une agriculture viable pour le monde paysan dans la vallée, c’est aussi un patrimoine naturel et culturel précieux qu’il faut rapidement préserver si nous voulons pouvoir le transmettre aux générations futures.
Jérôme GARCIN et fils
Les Houches
Dès l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais pas pourquoi j'étais déjà farouchement attiré par les vaches. "Dis maman, je peux aller avec la dame?" La dame aux vaches, c'était Huguette Désailloud, elle m'a tout appris et transmis la passion, puis après sa ferme...C'est elle qui m'a acheté ma première vache noire : Rubis. J'ai commencé mon troupeau dans le garage chez mes parents à Vaudagne et peu à peu on a construit aux Chavants.
Aujourd'hui je possède 30 vaches, presque toutes de race Hérens. Je produis des veaux de lait. J'entretiens une trentaine d'hectare et monte mon troupeau l'été à l'alpage de Charamillon avec les vaches de René Ravanel.
Je me diversifie avec un peu de maraichage, notamment la production de patates en 2020, et j'ai planté de nombreux pommiers et poiriers.
Depuis quelques années mes deux fils Marceau et Ulysse m'aident beaucoup sur la ferme.
Aussi, nous avons pu reprendre une chèvrerie sur Passy. Nous fabriquons donc des fromages de chèvre que nous vendons au magasin à la ferme et aux marchés.
Nous élevons également quelques porcs laineux en plein air.
La création de l'association me paraissait indispensable pour défendre les intérêts d'une agriculture 'résistante' dans la vallée de Chamonix, une agriculture qui parait en perdition et pourtant o combien importante face aux enjeux touristiques et environnementaux.
Ecoutez le podcast de Claire GARCIN
qui décrit la ferme des Trois Terres et
la réalité de l'agriculture dans la vallée de Chamonix
Ci-dessous une vidéo réalisée par notre stagiaire Christiana, à la chèvrerie
Tom SCOTT
Les Houches
Trish et moi-même avons grandi dans deux parties totalement opposées du monde. Pour ma part, j’ai grandi en Ecosse dans une petite ferme entourée de bovins, de moutons, de chèvres et de volailles. Trish, elle, vient d’une ferme beaucoup plus grande en Australie qui élevait des bovins et des moutons.
Je suis arrivé dans la vallée en 2003 et je me suis tout de suite intéressé aux différentes formes d’agriculture possible dans les Alpes. De plus en plus, je ressentais le besoin d’avoir à nouveau des animaux à mes côtés. Ainsi il y a trois ans, nous avons acheté sept brebis de la race Thones et Mathod et aujourd’hui nous en avons vingt-cinq. Nous possédons également des poules, des canards, des oies et des lapins pour les œufs et la viande, ainsi que des abeilles pour la production de miel.
Au début, nous avions prévu de cultiver nos légumes et faire de la viande pour notre consommation personnelle mais nous nous sommes vite rendu compte que beaucoup de monde était intéressé par la consommation de nos produits, ce qui nous a encouragés à construire la petite ferme que nous possédons aujourd’hui.
Nous espérons pouvoir continuer notre petite entreprise et voulons aider à préserver l’agriculture dans la vallée.
Noé TOLLIN
Les Houches
Il y a une dizaines d’années, j'ai vu une émission sur le safran qui m’a beaucoup intéressé. Je souhaitais revenir dans la vallée alors vu que le crocus est une fleur de montagne, le safran pouvait se tenter !
Je suis donc producteur de safran depuis 2010, j'ai également quelques ruches.
Seul sur mon exploitation, je suis parti à partir de rien! J'ai défriché une parcelle de 1000m², qui me permet de produire environ 100 grammes de safran à l’année. (une partie est sous serre)
Je travaille tout en bio (pas de produits sur ses plantes, désherbage à la main) mais je n’ai pas le label car ce n’est pas rentable pour une toute petite production.
Il rencontre quelques inconvénients quant à l’hiver difficile. Alors, il opte pour un paillage qui protège les bulbes.
Les maladies phytosanitaires mais aussi les campagnols sont aussi des sources de problèmes.
Je commercialise le safran sous forme de bocaux de miel, de confitures, de moutarde.
Même si je ne suis pas très présent dans l'association, je partage ses valeurs notamment la volonté de préserver la production agricole locale.
Christian FOURNIER
Je garde l'été un troupeau de chèvres pour faire du fromage de chèvre que je vends à l'alpage (La Barme au Prarion). J'engraisse des cochons avec le petit lait des chèvres. C'est Vincent, mon fils qui s'occupe des chèvres l'hiver au GAEC d'Orthaz à Chamonix.
David Vallas
Vallorcine
J'ai commencé par produire des petits fruits (framboise notamment) puis 'ai diversifié ma production en installant des serres sous lesquelles je cultives des salades et quelques légumes. Je livre directement les restaurants de la vallée.
Michèle et Pierre MUGNIER
Chamonix
J'étais paysan à Montroc. Cela fait déjà 45 ans que je suis passionné par ce métier que j’exercais dans la ferme qui se trouve au sommet de la vallée. Nous avions 28 vaches laitières à l’attache. Tous les jours nous fabriquions soit de la tomme soit du fromage de montagne.
Nous passions tout l’été sur l’alpage de Balme où nous pouvions travailler avec les mêmes installations qu’à Montroc.
Michèle m’avait rejoint sur l’exploitation depuis 13 ans. Elle vient également d’un milieu agricole puisqu’elle était en Suisse et avait une exploitation de vaches d’Hérens. C’est Michèle qui fabrique les tommes au piment d’espelette et les crémeux des reines.
Aujourd'hui nous sommes partis en retraite et avons cédé la ferme de Montroc à Franck Pissard.
Eddy BATTENDIER
Les Houches
Eleveur de brebis sur la commune des Houches.
"Je me suis installé avec 50 brebis en 1986. J'ai agrandit la bergerie en 91 pour y abriter 10 bêtes et elle a brûlé en 94. Aujourd'hui j'ai un troupeau de 450 mères, dans deux bergeries aux Aillouds et aux Chavants.
J'exploite 56 hectares sur les communes des Houches et Servoz, mais je ne suis pas autosuffisant en fourrage. L'été j'alpe un troupeau à Chailloux et un autre à Pèclerey sur Chamonix.
J'ai rejoint l'association par solidarité, on dejà pas nombreux dans la vallée, on va pas se tirer dans les pattes!!"
Jean-Louis Croz
Servoz
Passionné de la race d'Hérens, je garde 2 ou 3 vaches dans une petite écurie à Servoz